En tant que Lyonnais d’origine, mon époux et moi n’avons jamais failli à la tradition, quel que soit notre lieu de résidence : peu importe le nombre de (milliers de) kilomètres qui nous séparent de Lyon, nous participons à sa « fête des Lumières » en installant des lampions à la nuit tombée chaque 8 décembre.
La fête des Lumières est apparue en 1852, au moment de l’inauguration de la statue, destinée au clocher de l’ancienne chapelle de Fourvière, de la Vierge Marie sous la protection de laquelle la ville de Lyon s’était placée en 1643 pour la remercier d’avoir fait cesser l’épidémie de peste qui touchait alors le Sud de la France.
Initialement prévue le 8 septembre, l’inauguration fut reportée au 8 décembre, jour consacré à l’Immaculée Conception, en raison d’une crue de la Saône ayant inondé l’atelier du sculpteur FABISCH. Mais la pluie tombe à verse et empêche les illuminations prévues. Le soir, alors que le ciel s’éclaircit enfin, les Lyonnais déposent spontanément des lampions au bord de leurs fenêtres. La fête des Lumières est née !
La tradition est demeurée. Chaque 8 décembre, les Lyonnais illuminent leurs fenêtres de « lumignons », des verres épais et parfois colorés garnis d’une bougie. Ils descendent dans la rue pour admirer leur ville ainsi parée.

En 1989, la manifestation populaire devient un évènement médiatique qui se tient pendant quatre jours autour du 8 décembre. La liesse spontanée est désormais accompagnée de la mise en lumière de certains monuments et, depuis 1999, d’animations, véritables œuvres artistiques, proposées par la municipalité et les professionnels du spectacle.
Lors de l’édition 2023, qui se tiendra de ce jeudi 7 au dimanche 10 décembre, ce sont 32 œuvres qui pourront être découvertes dans les 1er, 2e, 5e, 6e, 7e, 8e et 9e arrondissements. Inédit : une œuvre sera présentée en journée et en intérieur, dans la grande salle du théâtre des Célestins.
La fête des Lumières a ainsi revêtu un caractère touristique et international, attirant plusieurs millions de visiteurs chaque année. La participation populaire demeure néanmoins très présente du fait des fenêtres illuminées et des déambulations le soir du 8 décembre.
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